Sommaire
Introduction
Passionnée par la Troisième voie du vivant d’Olivier Hamant, je vous propose de revisiter les modèles actuels de performance en entreprise pour ouvrir la voie à la robustesse. Cette notion renvoie à la capacité des organisations à s’adapter durablement aux fluctuations et crises de notre époque. La robustesse, contrairement à la performance centrée sur l’optimisation maximale -conjuguant efficacité et efficience- privilégie notamment la systémie, la sous-optimalité et les redondances.
Cet article explore les fondements de cette démarche et invite à repenser notre approche du progrès au-delà des objectifs de performance.
De la performance à la robustesse : un changement de vision
Naviguer de la performance à la robustesse implique une vision systémique : il s’agit de comprendre les interactions entre les différents éléments d’un écosystème et d’accepter que tout ne peut être optimisé sans perte de résilience. Pour incrémenter la robustesse, il est crucial de valoriser la coopération locale, d’intégrer les marges de manœuvre, et de concevoir des systèmes moins vulnérables aux aléas.
Concepts clés pour une approche durable de la robustesse
Dans les articles à venir, j’approfondirai les idées socles avancées par Olivier Hamant, en détaillant comment elles peuvent s’incarner dans les organisations d’aujourd’hui. À travers une réflexion transversale, j’explorerai comment certains principes tels que l’hétérogénéité, la lenteur, et la redondance contribuent à la robustesse. Voici un aperçu des notions qui seront abordées :
- Systémie : Comprendre l’organisation comme un ensemble interconnecté et dynamique, où tout mouvement localisé influence l’équilibre global.
- Coopération : Miser sur des réseaux d’acteurs interdépendants, en privilégiant l’entraide plutôt que la compétition.
- Lenteur et sous-optimalité : Valoriser le temps nécessaire à l’adaptation, en repérant les pièges de l’obsession de l’efficacité.
- Hétérogénéité et Redondance : Accepter des systèmes diversifiés et moins sensibles aux risques de pertes maximales.
Un cadre de travail pour la robustesse
Inspirée par des méthodes comme la Théorie U du Presencing Intitute et les outils de l’intelligence collective, cette série d’articles mettra en lumière comment développer une robustesse durable au sein des entreprises. Je m’emploierai à faire des ponts avec des enseignements et pratiques inspirés de la biologie, de la permaculture, de l’économie régénérative, ou encore du chamanisme, du taoïsme et de la pleine présence, dans le but d’aider à structurer des écosystèmes robustes, prêts à affronter les aléas d’ores et déjà à l’œuvre.
Conclusion
En choisissant la robustesse, nous sortons de la « stratégie du parasite » qui détruit notre environnement vital : nous adoptons une voie qui nous reconnecte aux cycles de la nature, favorise l’équilibre, et reconnait la juste valeur de chaque partie prenante. Pour dépasser le court terme, cette approche appelle à développer une capacité de résilience préventive au sein des organisations. Dans un vision prospective qui donne du Sens et préserve l’Harmonie !